۱۳۹۲ بهمن ۲۴, پنجشنبه

انتشار نامه های هاینریش هیملر به همسرش

لوموند امروز استناد استثنایی را منتشر کرده است. این اسناد نامه های هاینریش هیملریکی از فرماندهان نازی و رئیس اس اس را منتشر کرده است که خطاب به همسرش مارگا از 1927 تا 1945 نوشته شده است. اینها نامه های خصوصی او به همسرش است که علایق و احساسات یک پدر خوب و همسر مهربان را نمایش می دهد. یک زندگی خصوصی متفاوت از کار رسمی او.
هانا آرنت در مقاله ای که در سال 1945 منتشر شده درباره هیملر می نویسد:" او یک بورژواست با همه ژست های احترام آمیز و عادات یک پدر خوب خانواده ".
فرصت ترجمه نامه ها را نداشتم .
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 Heinrich et Marga Himmler avec leur fille Gudrun dans leur jardin de Waldtrudering, en septembre 1930.
Inédites jusqu'à aujourd'hui, les lettres d'Heinrich Himmler à sa femme, Marga, paraissent en France le 20 février. En voici des extraits.
  • Munich, 23 décembre 1927, 14 h
« Ma chère, ma bonne Marga !
Ta lettre rapide est arrivée ce matin. Comme je m'en suis réjoui, et comme cela m'a mis en joie pour partir. J'ai fait quelques courses, puis je suis allé au bureau, et à présent en vitesse à la maison, où je trouve ton cher petit paquet. Que veux-tu que je dise, chère gaspilleuse que tu es !
Mais laisse-toi maintenant souhaiter un joyeux Noël . Profite de la fête et ne sois plus triste du tout, et ne doute jamais ; car il faut que tu le saches, tu doisconsidérer comme tien un homme qui t'est profondément reconnaissant pour ton amour et pour chaque pensée libre que le combat lui laisse, qui est auprès de toi, qui t'aime et te vénère comme la chose la plus chérie et la plus pure qu'il possède.
Cela, tu dois le croire, et tu dois donc être heureuse que nous fêtions Noël ensemble – même si c'est à distance. Je t'envoie mes deux photos, pour que tu puisses de temps en temps regarder ta « Tête de mule » de près.
Ce matin même, j'ai acheté à ton attention un livre dont je crois qu'il te plaira, à toi, la chère femme aux beaux cheveux blonds et aux bons yeux bleus. Demain après-midi, je rentrerai chez moi, je serai aussi à la maison dimanche et lundi, mereposer un peu et être joyeux. – Mais quelle fête ce serait si ma petite femme était auprès de moi et si nous étions gentils l'un avec l'autre, je ne peux même pas ypenser.
Et maintenant pour une fois ne te fais pas de souci pour moi ; jusqu'au 6 janvier il ne se passe strictement rien, même nous marquons une pause. Je compte allerchez l'oncle docteur demain matin, mais ça n'était vraiment pas possible avant . Je m'étonne moi-même en voyant combien je suis gentil en réalité. A la maison je vais devoir me ressaisir comme il faut pour que tout le monde ne soit pas surpris par ma « docilité ». Tu vois !
J'espère que tout le monde est aimable avec toi, que rien ne te cause d'embêtements et que tu n'as pas à froncer les sourcils. Je caresse ton cher front et j'embrasse ta chère bouche.
Ton Heini »
Lettre de Marga à Heinrich datée du 21 mars 1928. A propos de l'un des médecins de sa clinique elle écrit alors : "Ce Hauschild ! un Juif reste un Juif !"
  • Munich, 30 décembre 1927
« Ma bonne petite femme !
Que tu sois, sauf ton « [?]», une créature infiniment aimable et bonne, je l'ai toujours su. Mais ta lettre exprès me l'a montré une fois de plus. Combien j'aimerais t'embrasser pour cette lettre.
Entre-temps, tu auras vu que je ne suis pas du tout une tête de mule aussi « vilaine » que cela. Ecoute, je n'ai fait preuve que d'honnêteté en t'écrivant une pensée qui me venait dans un recoin de mon âme « noire ». Je n'ai certainement pas agi en fonction de cela, et t'ai pourtant écrit, à l'exception du jour de Noël (25 décembre), une fois par jour, et même deux fois de temps en temps. Et crois-moi je suis forcé de bavarder chaque jour avec ma petite femme, je ne peux moi-même faire autrement et je ne veux tout de même pas que tu te fasses des soucis inutiles, ne serait-ce qu'un seul instant. Chère, « méchante », gentille femme, je ne me sens pas du tout aussi coupable, mais je profiterais volontiers de la sanction chaque jour si seulement cela m'était possible. Au moins nous comptons nousvenger tous les deux en janvier.
Pour le dernier paragraphe de ta lettre, j'aimerais être tout particulièrement gentil avec toi.
Que tu te sois chagrinée à cause de ma lettre me peine profondément. Chère, chère petite sotte, crois-moi, dans mes lettres et mes mots, tu ne trouveras jamais quoi que ce soit dont tu doives te chagriner ; la brièveté et la hâte peuvent parfois m'amener à de mauvaises formulations, mais il n'y a certainement aucune raison de se chagriner. Comment pourrais-je te faire du mal ? Ma chère petite sotte l'apprendra-t-elle et ne se chagrinera-t-elle plus jamais de ce genre de choses ; je le crois bien, parce que la petite femme sait tout de même combien j'ai d'affection pour elle. (…)
Mais on m'appelle de nouveau au téléphone ; quelqu'un m'attend.
Les voeux de nouvel an seront courts. Tout ce qu'on peut penser et souhaiter de bon et de cher, je te le souhaite. Toi, ma chère, chère femme !
Je t'embrasse
ton Heini »
  • De Marga, 4 janvier 1928
« Mon cher lansquenet bien-aimé, toi ma bonne Tête de mule, c'est ce qui me revient toujours, bien que j'aie compris que tu n'en es pas vraiment un. Mais que tu es mien. Et que tu aimes un peu l'être, je le sais.
Hier soir est arrivée ta chère 3e lettre, voilà donc que je dois écrire encore une fois. Je dois te dire une fois de plus combien je suis heureuse et joyeuse. Toi mon bon Crâne de mule. (« Crâne » juste pour changer.) En fait aujourd'hui je voulaisêtre gentille et lire ton bon livre, mais au bout du compte on préfère écrire. Si je lis ensuite tes anciennes lettres (un jour je lis les anciennes, un jour les nouvelles), et mon journal, alors, paresseuse comme je suis, je m'endors. Et le livre n'y trouve donc jamais son compte. Je ne mettrai pas non plus la lettre dans la boîte aujourd'hui, à cause de la pluie et de mes maux de gorge, qui se sont déjà beaucoup améliorés. J'ai certainement de nouveau pris froid chez mes parents, ou il n'y a pas de chauffage central, et la chambre est tellement surchauffée.
Mon cher, mon aimé, n'oublie pas les petites photos, sans quoi nous nous ennuierons, et pense à la « vengeance ». Mon âme noire imagine déjà le plus impossible. –
Ô pauvre homme [tu] te promènes sûrement à présent dans l'histoire du monde tandis que moi, femme paresseuse, je peux profiter allègrement de la vie entre mes quatre murs. »
Himmler jouant au tennis, comme souvent dans les années 1930, avec Karl Wolff, son chef d'état-major, à sa gauche, en 1934.
  • Munich, 7 janvier 1928
« Ma chère, petite femme!
Voilà encore passée une journée avec pas mal de travail, et me voici de nouveau par l'esprit assis auprès de ma petite femme et je suis gentil avec elle et lui raconte un peu ce qu'a fait le lansquenet. Je lui dis d'abord qu'elle est bien aimable et bien gentille de m'avoir écrit de si bonnes lettres. (La 15e et la 16e.) J'ai reçu la première hier au soir, à 23heures, alors que je revenais chez moi depuis Landshut, et l'autre ce matin. –Comme je suis heureux que ma chère enfant ne soit plus triste. Et tu ne seras plus jamais triste non plus, puisque, vois-tu, nous ne pouvons jamais nous comprendre de travers. Comment va le mal de gorge? C'est bien ce que je dis, où peut-on attraper ce genre de choses, à B.[erlin]. –Et malgré tout je monterais si la chose était possible. Mais pour l'instant ça n'en a pas encore l'air. Mon enfant comme ce serait beau de voir chaque jour tes yeux fidèles et de sentir tes bonnes mains et d'embrasser chaque jour ta ch.[ère] bouche et demontrer à la petite femme combien le, combien son lansquenet a d'affection pour elle. (…)
Chérie, le plus souvent le calme des dimanches n'existe pas du tout, des mois entiers passent sans que je puisse en profiter. Et pourtant, le calme, je le ressens quand je pense a toi.
Ma chère femme, je ne peux même pas te dire ce que tu es pour moi. (…)
Ma chère femme j'embrasse ta chère bouche et tes mains bonnes et tendres. Ton Heini »
  • 16 juin 1944
« Ma bonne Mamette !
Ci-joint de nouveau deux discours de moi ; ne crains pas de m'offenser, contente-toi de les survoler. Je te joins deux lettres très convenables de veuves de SS ; renvoie-les-moi plus tard, je te prie !
2 livres et du chocolat pour Lydia, quelques revues et savons pour moi, ainsi qu'un livre pour la bibliothèque, partent également avec cette lettre.
Beaucoup de saluts et de baisers affectueux pour toi, bonne Mamette, et pour notre fillette (Petite oie)
De votre Petit Papa »
  • La dernière lettre, 17 avril 1945, un mois avant son suicide
« Ma bonne Mamette bien-aimée !
Ma bonne et chère fillette! M.B[aumert] descend, j'ai donc l'occasion de lui confiercette petite lettre. Il racontera beaucoup de choses de vive voix à Mamette.
Mais il doit tout de même apporter quelques lignes avec un petit colis. Les temps sont pour nous tous monstrueusement difficiles, et pourtant – j'en suis fermement convaincu –, tout finira par se retourner à notre profit. Mais c'est difficile. Restez juste en bonne santé, vous, mes chères. L'Antique nous protégera, nous et en particulier le courageux peuple allemand, il ne nous laissera pas disparaître.
Je vous envoie, à toi, ma Mamette bien-aimée, et à toi, ma Poupette, ma chère, beaucoup beaucoup de bisous et de saluts affectueux.
Heil Hitler ! Avec amour
Votre Petit Papa »

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